Tennis Sans Frontières
Une Association Sportive à but Pédagogique
TSF au Sénégal
Au Sénégal, comme dans la plupart des pays en voie de développement, les problèmes sociaux : santé, éducation, insertion, se posent avec acuité. Les répercussions de ces différents problèmes touchent les couches sociales les plus vulnérables, notamment les enfants livrés à eux-mêmes sans aucune protection, ni éducation.
TSF s’est installé à Mboro qui n’échappe pas à ce constat. En effet, cette petite ville d’environ 20 000 habitants située dans les Niayes, compte quelques quartiers en pleine expansion vu la situation économique favorable, centrée surtout sur la présence de l’Industrie Chimique du Sénégal. Mais de nombreux quartiers périphériques restent cependant vulnérables : analphabétisme, expansion démographique non proportionnelle à l’expansion des infrastructures sanitaires.
Dans cette ville le problème des enfants en situation difficile reste présent et très préoccupant. Certains, dont une majorité de talibés (jeunes enfants étudiant le Coran) sont livrés à eux-mêmes au niveau de leurs différentes prises en charge : alimentaire, sanitaire, éducative, … Les talibés sont des enfants censés recevoir une éducation religieuse, cependant la précarité de leur famille ainsi que le manque de moyens des Dahra, (école coranique) qui les accueillent, les exposent à une situation vulnérable (la mendicité, l’absence de soins, l’absence de prévention (vaccins), la mauvaise alimentation, une condition d’hygiène dégradante, aucune instruction, aucune activité d’éveil, ...)
Mboro compte 25 Dahra composés de plus de 1000 talibés au total.
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Considérant que la ville de Mboro n’offre aucun cadre actuellement pour prendre en charge ces enfants en précarité, dont les talibés, le C.R.E.P.E. à été créé afin d’impulser une dynamique pour participer à la résolution de cette problématique. Le centre de ressources éducationnelles et de promotion des enfants, accueille les lundis et mardis, 139 jeunes de 5 à 15 ans :
-enfants non-scolarisés,enfants sans moyen de subsistance régulier
-enfants de parents divorcés, orphelins ou nés hors mariage
-enfants présentant un handicap léger.
A ce groupe, viennent se rajouter 84 talibés les jeudis et vendredis.
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L’enseignement ne fut pas des plus aisés face à des enfants parlant et comprenant uniquement le Wolof mais Abdou (16 ans) et Djibil (14 ans) les plus assidus, se sont improvisés traducteurs auprès des plus petits. Ces deux garçons n’hésitent pas à marcher 2 heures par jour pour assister à leur 2 / 3 heures d’enseignement journalier.
Cartographie
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Bien que le CREPE n’ouvrant officiellement que début novembre, TSF c’est mobilisé dès octobre. Tous les matins dès 9h les enfants de 5 à 16 ans raquettes en mains étaient présent sur le terrain jusqu’à midi, pratiquement que des garçons. La plupart venaient à pied, pour certain 200 mètres pour d’autres 2kms. Ici on ne demande pas une tenu correcte comme dans nos clubs ; pied nu et tant qu’on a un teeshirt et un bas tout va bien !!
Comme toujours les coups droits et revers ont été la priorité de l’enseignement mais j’ai également organisé des matchs et des jeux collectifs … beaucoup d’animations et de rires au rendez-vous sous la chaleur humide de l’hivernage! Nous avions la chance de pouvoir faire nos pauses à l’ombre d’un grand arbre près du terrain.
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Certains jours seuls 5 enfants étaient présents, ce qui nous a permis de jouer sur un plus grand terrain, d’apprendre les vraies règles du tennis. Parfois nous organisions des jeux collectif et des grandes tournantes quand nous nous retrouvions à 30 en même temps. L’organisation n’a pas toujours été facile mais l’important c’est que les enfants déscolarisés découvrent une nouvelle activité et s’amusent au lieu d’errer dans les rues de la ville.
Comme à son habitude, TSF a offert tout le matériel au centre du CREPE ainsi qu’au club de tennis de MBoro qui manque cruellement de moyen.
Uruguay
